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Chapitre II - Vers les Drakenbergen - Les montagnes sont là
Allywen:
Merci Aerlinn de m'avoir soigné. Bon j'espère que c'est bientôt fini cette poussière
Après s'être fait soigné par Aerlinn, et l'avoir remercié, Allywen partit vaqué à d'autres occupations pour aider le camp à repartir dans de bonnes conditions, il devait rattraper leur retard
Atorgael:
Le campement du soir se passa mieux que les précédents, le ciel était clair, l'air débarrassé des poussières et la température toujours plus froide rapprocha le groupe du feu. Les conversations se firent joyeuses mais chacun sentait que le voyage se terminait, le groupe allait bientôt suivre son chemin et la caravane le sien. Ce n'était qu'une question de jour, Téfa avait fait le point avec Tomoé et les 2 cheffes étaient d'accord sur ce point.
Caedis chanta et raconta de nombreuses histoires amusante avant son regard ne change et son attitude se fige. Une certaine appréhension saisi le groupe, mais personne ne se sentit d'intervenir, ni même n'en eut l'envie.
La voix claire de la barde s'éleva :
"C'est une histoire bien triste que celle de ce soir, c'est l'histoire du petit garçon a qui on a menti.
Tout petit on lui a dit que c'était mieux ainsi, et il l'a cru.
Tout petit on l'a confié aux bons soins d'étrangers, et il n'a pu que l'accepter.
Tout petit on lui a dit que sa mère allait revenir.
Élevé dans un cloitre parmi des frères pieux il grandit sans rien connaitre du monde. Ce n'est que quand il fut autoriser à lire les encyclopédies qu'il le découvrit.
Sa famille vint le voir, au début. Puis un peu moins alors qu'il grandissait. Puis plus du tout quand sa nature devint trop insupportable.
Mais c'était mieux ainsi.
Les frères étaient sévères avec le jeune homme, quand la nature afficha les traits du démon, ils devinrent intransigeants. Il passa bientôt de plus en plus de moments seul dans les études la nuit durant, seul à manger sur sa paillasse car nul ne voulait avoir de contact avec lui.
Il ne pouvait que l'accepter, incapable de changer son destin.
Une personne lui manquait, sa mère, mais elle allait revenir de son voyage dont il ne savait rien, car on ne lui en avait rien dit.
Puis une nuit sans lune alors qu'il déchiffrait laborieusement les symbole d'un vieux grimoire oublié, il sut.
Il sut qu'on lui avait menti, il sut qu'il n'était pas un démon comme les frères ne cessaient de le répéter, il sut qu'il aurait pu rester au sein de sa famille et il sut que sa mère ne reviendrait pas le chercher.
Comment il appris tout cela ? par le biais de son père, non pas celui qui l'avait abandonné dans ce cloitre, celui qui portait le même visage que lui.
Ainsi il quitta le cloitre, il quitta ses terres et partit à la recherche de sa mère. Son géniteur lui avait assuré qu'elle l'attendait au bout d'un long chemin et qu'il l'accompagnerait à chaque instant.
Mais, encore une fois, est-ce bien toute la vérité, n'est-ce pas un chemin maudit ne menant qu'à la damnation ou un nouveau mensonge ? "
Kragor:
Ba'zin écouta attentivement la barde. Au début de l'histoire il frissonna un peu, peut être le froid de la nuit, ou alors cette histoire d'enfant élevé dans un cloitre qui ressemblait étrangement à son histoire, mais au fur et à mesure de l'avancement du récit du barde, il comprit qu'il ne s'agissait pas de lui, mais vraisemblablement d'Arkxus et comprit pour quoi il avait décidé de devenir prêtre.
Il s'en ouvrit à lui à la fin du récit.
Allywen:
Après avoir diner avec toute son équipe et avec tous les gens qui faisaient partis de la caravane, quand la barde eu finit son histoire, Allywen se prit à penser :
L'aventure que nous avons vécu tous ensemble m'a fait découvrir de belles personnes, ainsi que de beaux paysage, à part cette dernière partie avec la poussière, qui heureusement est fini.
Je suis triste quelque part d'abandonner la caravane à son destin, j'espère que celui-ci se montrera favorable et que tous ses membres arriveront sain et sauf à destination.
Mais il est vrai aussi que nous avons une mission à effectuer
Après ces pensées un brin mélancolique, Allywen partit nettoyer ses armes, et alla se préparer pour sa garde de nuit, car malgré le calme apparent de la nuit qui s'annonçait, il ne fallait pas que leur attention se relâche, ils avaient une mission : protéger la caravane et son chargement
Ivitz:
Arkxus avait redouté et espéré à la fois ce moment. Au fur et à mesure que Caedis racontait son histoire, une tristesse insondable s'empara de son cœur. Il vécu de nouveau les moqueries, les mensonges et les sévices des frères du monastère. Il sentit la poussière des vieux livres, l’humidité des pierres et la rudesse de sa couche. Il entendit la voix infiniment sourde et terrifiante qui s'était adressée à lui pour lui révéler la vérité.
Il se souvint des semaines de tourment à la suite de cette révélation, il se souvint de la rencontre avec sa Suzeraine, il se souvint du meurtre qui l'avait suivie.
Lorsque Caedis termina son récit, il remercia Ba'zin de son empathie par un signe de tête, et chose curieuse, ce ne fut pas la colère qui domina son esprit. La dame,doucement,nuit après nuit, étendait son influence sur lui tempérant la soif de sang et de vengeance de sa suzeraine.
Elle était comme la montagne, solide,imperturbable et mystérieuse face à la colère de la mer. Mais la montagne peut être impitoyable parfois...
Arkxus qui désormais jonglait avec une petite flamme dans la main, se tourna vers Caedis:
"Caedis, J'imagine que tu vas me dire que tu ne sais pas ce qui vient de t'arriver ? Malgré tout si tu en sais plus sur ma mère je te prierais de m'en informer car elle est l'unique raison de ma présence ici."
Sa voix et ses yeux s'était adouci, comme jamais ses compagnons n'avait pu le voir jusqu'ici. Il reprit doucement:
"Nous allons quitter bientôt cette caravane, et je voulais profiter de ce moment pour tous vous remercier. Le chemin a été parfois douloureux, avec des compagnons parfois retors" il adressa un coup d'oeil furtif à Salmus. "Mais je crois avoir prit néanmoins du plaisir en votre compagnie. Mon seul regret est que nous emporterons plusieurs mystère avec nous. D'abord le tiens Shandat, je te promet cependant de continuer à chercher. J'ai mémorisé ta carte et si un jour je sais d'ou tu viens, j'essayerai de te retrouver. Et toi Caedis...Je crois que tu es l'être le plus fascinant et terrifiant et que j'ai rencontré. J'aurai aimé connaitre l'origine de tes divinations..Qui sait ? Un jour peut être... Sur ceux, je vous laisse,le sommeil s'empare de moi.
Sur ces paroles Arkxus se leva et se dirigea vers sa tante, il serra le poing et la flamme dans sa main s’étouffa le laissant seul dans l'obscurité de la nuit.
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