Firben eternua bruyemment. En cela, il provoqua une gerbe de poussière qui s'envola de son grimoire et une assemblée de regards accusateurs l'incitant à faire silence.
Il s'excusa en murmurant et se cachant à moitié derrière son ouvrage.
Le soir, la lecture terminée, il se leva et marcha doucement jusqu'à la grande archiviste qu'il remercia d'un signe de tête et sorti emprunter les grandes allées de l'académie de magie de cité franche. A petit pas, il rejoignit sa chambré ou il prit une douche et se rapprêta pour aller à la taverne des trois sourires.
Firben aimait bien aller à la taverne, non pas qu'il consommait abusement de la boisson, bien au contraire, il aimait entendre les aventuriers compter leurs exploits. Un tel qui avait occis un dragon un autre qui avait sauvé une princesse. Il les admirait tellement, lui même n'avait jamais vraiment quitté la cité et entendre les exploits de ces gens courageux lui faisait vivre un petit peu leur aventure par procuration.
Alors qu'il buvait tranquillement son infusion il repensa au livre qu'il avait lu tantôt. Il soliloqua:
Nartang daeg Pha, cela semble loin...Trop loin pour moi. Pourtant, il faudrait, il semblerait que leur bibliothèque contiennent un nombre impressionant d'ouvrage de contresort...Alors qu'il continuait son dialogue seul, un homme chauve, sec et sévère tira une chaise et s'assit en face de lui. Il le fixa de son regard perçant semblant traverser la chair.
Après un temps qui lui parut interminable , Firben finit par lancer doucement:
Bonsoir...Que...Que puis je pour vous ?L'homme répondit sans attendre:
Narthang ? Qu'est ce qu'un avorton comme toi veut aller faire dans les Drakenbergen, et spécialement la bas. Répond.Firben de plus en plus terrifié s'executa maladroitement:
Euh...disons Euh...J'aimerais consulter leurs archives. Vous ne le savez peut être pas, mais le monastère de Narthang a une tradition de copiste remarquable, et des écrits de leur installation dans les montagnes persistent. Ils sont par ailleurs incroyablement bien documentés sur les contre sorts et c'est en somme...heu... Mon métier.L'homme le sonda une dernière fois, se leva et parti sans plus un mot.
Firben décida qu'il avait eu bien assez d'émotions pour la semaine entière, il rémunéra le tavernier et rentra à sa chambre ou il eut un sommeil agité.
Le matin, les yeux encore plissés de fatigue on toqua a sa chambre. Il trottina jusqu'à la porte qu'il entrouva toujours en robe de chambre. Il vit une jeune femme, habillé de cuir à l'air patibulaire qui l'inspecta de haut en bas.
On attend plus que vous, monsieur, dit elle d'un ton sévère.
Moi mais heu... Je n'avais aucune obligation ce matin, je ne comprend pas...heu...La femme le regarda en levant un sourcil d'interrogation. Elle sortit un papier et lui montra:
Vous savez lire au vue de votre métier non ? La, en bas, c'est bien votre nom sur le manifeste de la caravane non ? Donc soit vous vous habillez en vitesse soit c'est moi qui le fait...La caravane ne peut partir tant que vous n'êtes pas là ! La menace sembla crédible a Firben il essaya de rétorquer :
Mais je ..ne... Un dernier regard de l'éclaireuse elfe finit de le convaincre.
Il courut de long en large dans sa chambre en ramassant ses affaires à la hate, s'habilla en mettant une partie de sa tunique à l'envers, fit une toilette sommaire, et trottina sans trop comprendre derrière sa tourmenteuse.
Ils finirent par arriver à la sortie de la ville ou une grande caravane attendait le départ. Tous les occupants regardèrent le gnome d'un regard mauvais et Firben rentra sa tête dans les épaules.
Il essaya de comprendre rapidement ce qui lui arrivait quant on désigna sa place à l'avant, au côté d'un homme immense au bras aussi large que lui !
Une assignation de l'académie que j'aurai manqué ? Un voyage d'étude ? il continuait de s'interroger lorsqu'il vit passé l'homme chauve et sévère de la veille.
Alors que le maitre cocher lança un tonitruant "
EN AVANT!!! DIRECTION DRAKENBERGEN!!!"HEIN ? Les DRAKENBERGEN ? Lança Firben paniqué à l'elfe qui l'avait tiré du lit.
Hmmm oui, vous pourrez rejoindre Narthang facilement après la dernière halte.Narthang ? Fit Firben médusé. Il tourna la tête et fut quasi sûr de voir l'homme sévère de la veille esquisser un petit sourire de contentement ! Il vit qu'il portait un drôle de médaillon au cou...
Firben s'enfonça dans son siège. Mais comment s'était il retrouvé dans cette galère. Il se retourna et s'adressa à l'éclaireuse:
Le voyage.. Il est ..heu ...Dangereux ?Non. répondit elle. Firben commença à respirer avant que l'elfe reprenne:
Y'a pas de mort à chaque voyage quoi...Firben changea de couleur.
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